« Paris s’abîmait alors dans un nuage de plâtre. Les temps prédits par Saccard, sur les buttes Montmartre, étaient venus. On taillait la cité à coups de sabre. »
Dans La Curée, deuxième volume du cycle romanesque des Rougon-Macquart, Émile Zola évoque la transformation de Paris menée par le baron Haussmann. Ces grands travaux permettent à Aristide Rougon, dit Saccard, d’acquérir la fortune grâce aux opportunités offertes par les expropriations qui accompagnent le percement des nouvelles voies. Aristide Rougon incarne alors la figure du spéculateur et de la nouvelle bourgeoisie d’affaires portée par les évolutions économiques sous le Second Empire.
« M. Haussmann, qui est plein de sollicitude pour les riches, a fait des bois de Boulogne et de Vincennes des promenades princières [...] Peut-être le préfet de la Seine croit-il avoir assez fait pour les pauvres, en semant Paris de squares. Mais quels tristes coins de nature, quelles promenades poussiéreuses et étouffantes ! Des ruisseaux coulent autour des arbres maigres, des grilles isolent les moindres bouts de gazon, les bancs sont rares et les chaises se paient. Ces bocages de carton sont bons pour les petits bourgeois malingres. »
Émile Zola, causerie publiée dans La Tribune, octobre 1868.
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